C’est semble-t-il un professeur de Harvard, Jacob Bigelow, qui aurait pour la première fois systématisé l’usage du mot technology en anglais dans son ouvrage Elements of technology’ (1829)2. Botaniste et professeur à la chaire Rumford de Harvard consacrée à « l’application de la science aux arts utiles » (useful arts). Appelant à une véritable « fusion » entre les arts et la science, il réfute les savoirs fondamentaux qui ne s’articulent pas avec une pratique concrète et parallèlement les techniques (les arts dans les mots de l’époque) qui s’inscrivent dans une tradition sans le recours systématique au savoir scientifique. En appelant à une sectorialisation accrue des savoirs scientifiques et une répartition scientifique des tâches dans le domaine du travail, il va fournir à la société capitaliste américaine bientôt en expansion un véritable modèle d’éducation. C’est d’ailleurs sur les recommandations du professeur de Harvard que le MIT (Massachusetts Institute of Technology) empruntera son nom[réf. nécessaire], en lieu du « School of Industrial